18 May Étienne Schneider a présenté le “Digital Tech Fund” destiné au financement de start-up technologiques dans le secteur des TIC
Source: http://www.gouvernement.lu/5890047/12-schneider-digitaltechfund
Dernière mise à jour: 13.04.2016 (14:06 CET)
En date du 12 avril 2016, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a présenté un fonds d’amorçage que le gouvernement a créé conjointement avec un groupe d’investisseurs privés pour soutenir le financement et le développement de start-up actives dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) qui est considéré comme un secteur clé de la diversification économique nationale.
Dénommé “Digital Tech Fund”, le fonds a été lancé sur initiative du ministère de l’Économie dans le cadre de “Digital Lëtzebuerg”. Il prendra des participations dans des entreprises innovantes prometteuses créées il y a moins de 7 ans et qui développent des produits qui existent déjà de préférence sous forme de prototype fonctionnel. Le fonds visera surtout, mais pas exclusivement, à réaliser de tels investissements de capital-risque dans des domaines comme la cybersécurité, les FinTech, le Big Data, le Digital Health, les médias ainsi que les réseaux de communication de la prochaine génération, l’apprentissage numérique, “l’Internet des objets” ou les télécommunications et services satellitaires.
Conçu selon le principe d’un fonds “evergreen”, le Digital Tech Fund aura aussi comme objectif de faciliter le transfert de nouvelles technologies issues de la recherche publique, en particulier du Centre interdisciplinaire pour la sécurité, la fiabilité et la confiance (SnT) de l’Université du Luxembourg avec laquelle un partenariat pour soutenir la création de spin-off est en cours de finalisation.
Opérationnel en mai 2016, le Digital Tech Fund sera géré par Expon Capital SARL dont le personnel dispose d’une expérience avérée dans la gestion de fonds. Le Digital Tech Fund sera constitué sous forme de société en commandite par actions (S.C.A.). La participation de l’État luxembourgeois s’élève à 5 millions d’euros. L’apport financier des autres investisseurs se chiffre à un total de 15,33 millions d’euros, dont 3 millions d’euros viennent de la Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI) et un million d’euros de l’Université du Luxembourg.
Développé dans le cadre d’un partenariat public-privé, le fonds a comme autres parties prenantes (par ordre alphabétique): Arendt & Medernach, Banque internationale à Luxembourg SA (BIL), Expon Capital, High Capital (BHS Services), POST Capital, Proximus et SES. Le Vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a déclaré: “En répondant aux besoins de financement de start-up en phase de démarrage, le Digital Tech Fund complète l’écosystème national favorable au développement de jeunes entreprises innovantes dans le domaine des TIC. Complétant les instruments de financement et mesures de soutien publics existants comme le programme Fit4Start, les différents régimes d’aide du ministère de l’Économie ou le Luxembourg Future Fund, ce nouveau véhicule d’investissement contribue davantage à faire du Luxembourg une terre d’accueil pour les start-up et à attirer de nouvelles activités innovatrices.”
Karim Michel Sabbagh, président et CEO de SES: “En développement permanent, le Luxembourg en tant que pays interconnecté au cœur de l’Europe et disposant d’une économie ouverte se doit d’attirer un capital intellectuel. À la fois très mobiles et internationaux, de tels talents recherchent les meilleurs pôles d’inspiration intellectuelle et de financement — des places où l’audace est stimulée. Le Luxembourg a beaucoup à offrir à de tels talents grâce, notamment, à l’Université du Luxembourg, à divers instruments de soutien gouvernementaux, en raison de la proximité d’experts financiers et industriels, et, désormais, aussi par l’intermédiaire du Digital Tech Fund. Les sociétés privées établies au Luxembourg en seront à la fois les bénéficiaires et les contributeurs en aidant à attirer des talents et des idées novatrices.”
Alain Rodermann, membre fondateur d’Expon Capital SARL: “Notre équipe cumule plus de 30 années d’expérience en venture capital dans des sociétés renommées et près de 50 investissements réalisés en Europe et aux États-Unis. En tant que gestionnaire actif, nous mettrons notre savoir-faire à la disposition des entrepreneurs, en particulier en ce qui concerne la mise en place des conditions nécessaires pour réussir une expansion internationale.”
Monsieur Rodermann, l’ambition du Digital Tech Fund est d’apporter un soutien financier à des projets considérés comme novateurs et prometteurs. Quelques semaines après sa mise en route, combien de projets se trouvent sur vos radars?
«Il y en a déjà des dizaines. Nous ne nous précipiterons pas, car le fonds n’en est qu’à ses débuts et nous sommes chargés de l’opérer pendant des années. Cela implique que nous allons investir petit à petit, dans les projets que nous estimons comme les plus porteurs de création de valeur. La société dans laquelle nous investirons dans 24 mois n’existe probablement pas encore aujourd’hui. Luxinnovation a vu plus de 300 nouveaux projets l’année dernière. Tous n’ont pas abouti; nous estimons que nous aurons au moins 200 opportunités d’investissement par an dans des sociétés qui se créent au Luxembourg ou qui envisagent d’y implanter leur siège social. Le rôle du fonds est de soutenir les entrepreneurs déjà présents au Luxembourg ou ceux qui décident de venir s’y implanter en y créant ou en y transférant une société. Le Digital Tech Fund est un outil destiné non pas à financer des filiales de sociétés étrangères, mais bel et bien des sociétés luxembourgeoises, car si elles réussissent, elles doivent sans ambiguïté être reconnues comme un succès luxembourgeois. Nous espérons également que des projets de spin-off ambitieux et compatibles avec la politique d’investissement du fonds émergeront de l’Uni.
Les 10 investisseurs du Digital Tech Fund autour du Ministre Étienne Schneider (photo: Expon Capital)